Retour à Auxerre, presqu’un an après la première expérience, pour couple le Repas du Coin à l’événement Crypto XR dont le Cercle du Coin était l’un des sponsors.
Nombreux étaient d’ailleurs les membres du Cercle (8 sur 43 convives) à avoir fait le voyage, bravant les incertitudes inhérentes aux déplacements ferroviaires contemporains et l’aléa que faisaient régner les agriculteurs sur l’état des routes. En définitive, seuls deux convives ont fait défaut, coincés entre Metz et Auxerre par une vulgaire panne automobile !
Les convives étaient donc venus de Paris, Bruxelles, Luxembourg, Lyon, Beaune, Neuchâtel, Chartres, Clermont-Ferrant et … Oman ! Ils se sont réunis au Bourgogne dont le menu a été jugé comme l’un des plus réussis du point de vue gastronomique dans l’histoire des Repas.
Les conversations ont porté sur l’événement auxerrois lui-même, dont le succès s’annonçait déjà exceptionnel (les prévisions n’ont pas été démenties), sur l’adoption, sur les actifs tokenisés, sur le rapport de la Cour des Comptes, sur les NFT (bien sûr!) et le chemin accompli depuis les premiers colored coins, sur l’évolution de la communauté (Les OG sont fatigués ?) et malgré les foudres brandies en début de repas (menaces de prélever 5% de commission) sur le business des uns et des autres : l’utilisation de fiducies pour la gestion de la propriété immobilière, ou en core une solution qui s’apparente à un paper wallet en version carte à puce (la clé privée ne sort jamais) qui permet donc de transmettre off-chain des BTC.
Comme d’habitude l’événement avait lieu in and out (ou comme au théâtre, sur deux plateaux), permettant aux compulsifs de fumer ou de téléphoner (certaines addictions semblent se concentrer).

Ensuite, pour attendre la soirée VIP de l’événement Crypto XR à laquelle tous les convives étaient gracieusement invités, on s’est éparpillé dans la ville de Cadet Rouselle, décidément pleine de charme.

La nuit tombée, chacun a passé le pont sur l’Yonne pour aller reprendre, verre en main, et avec de nouvelles rencontres, les joies de la parlotte !

Il est clair que nous reviendrons dans l’Yonne !
L’occasion, donc d’échanger assez largement avec de nouvelles têtes (un tiers des convives participaient pour la première fois).

Une grande première que ce premier Repas du Coin en terre africaine, à l’initiative de Lionel, l’administrateur neuchâtelois du Cercle. Il est intervenu à la suite des
Lionel a donc adressé le discours traditionnel vers 16h et l’ambiance a été tout de suite au rendez-vous (le cadre et la qualité du poisson n’y étaient pas étrangers). Un musicien traditionnel est venu chanter les louanges des convives absents : Satoshi Nakamoto (difficile à prononcer et retenir) et Jacques Favier. Ambiance chaleureuse, échanges passionnants.
Une bonne demi douzaine d’ente eux étaient là aux premiers repas, et celui-ci sans être réservé aux OG accueillait relativement peu de « nouveaux ». Repas également très « parisien » un invité belge ayant dû décliner (pour cause de grève dans son pays) et les bordelais étant arrivés en retard (pour cause de grève dans leur zone). Ceux qui venaient de Toulouse, Lille, d’Amiens de Toulouse et de Cergy semblaient n’avoir pas eu trop de mal. Et contrairement à ce qu’avaient avancé de méchantes langues, Sofiane, figure emblématique de la Bitcoinie du second arrondissement, s’était levé à l’heure.
Autour d’une très généreuse table servie , les conversations ont roulé sur les sujets les plus variés, comme d’habitude, et particulièrement sur l’animation croissante de la communauté (perspective de bull run ou pas?) dont témoignait le nombre de meet-up se tenant un peu partout le jour même (Lille, Lyon, Angers, Grenoble, Limoges, AIx-en-Provence… sans compter l’inauguration le soir même de l’Institut des Crypto-Actifs à laquelle de nombreux convives s’étaient inscrits).
Etabli sur une ancienne écluse du Canal du Midi, il forme un coin de verdure et de fraicheur à 5minutes des quais de Matabiau. Et l’accueil comme la nourriture furent parfaits.
Un fort contingent de « toulousain(e)s », de naissance ou d’adoption – car si l’on s’enquiert des uns et des autres on découvre des natifs du Brésil, du Chili, de Russie ou d’Ukraine – et évidemment des convives venus de Montauban, de Villefranche, de Bordeaux, mais aussi de Perpignan.
Une grande part des conversations a donc été consacrée à « faire connaissance ». Ensuite on a évoqué la Defi, l’économie autrichienne, l’influence de Wall Street, le système SWIFT et son architecture P2P, et plus encore des taux sur la cryptofinance, le rôle ou la place de Bitcoin dans les économies de guerre, sa lente percolation dans les usages sociaux en France, ce dont pouvaient témoigner des convives exerçant professionnellement comme banquier, conseiller patrimonial ou agent immobilier.
Et comme d’habitude, un « dernier carré » a fini les conversations dans un bar voisin quand il a fallu céder aux aimables requêtes du personnel qui souhaitait préparer le service du soir !

On a parlé technique, code, Defi à certaines tables, politique ou histoire à d’autres. Le traitement des cryptomonnaies dans les tribunaux et les commissariat a été longuement abordé à certaine table ayant des membres ou ex-membres de l’armée ainsi que des avocats défendant les déjà nombreux cryptos-inconscients et cryptos-véreux. On a évidemment évoqué les rencontres de Biarritz quelques jours plus tôt et celles à venir aux Açores ou à Annecy. Le “bear market” a beau durer, la réflexion et l’expérimentation ne cessent de vivre et de croître.

et comme on dit parfois, le spectacle était aussi dans la salle, remarquablement attentive toute au long de la journée dans le coquet Théâtre de l’Heure-bleue, mais ou certain(e)s n’hésitaient pas à arborer des signes ostentatoires…

Trente deux convives, attirés par l’événement organisé par le désormais célèbre député Christophe De Beukelaer ou par la carbonade flamande, se sont retrouvés dans une ambiance toujours conviviale et agréable, et non sans se gausser des descriptions journalistiques récentes : pas de culte réactionnaire, pas d’accoutrement trop extravagant (excepté un Tshirt « Bitcoin » fièrement porté par André Stilmant), pas de cris to the moon. Les jeunes femmes présentes n’ont pas eu à subir de hurlements mascus non plus.
Une majorité d’amis belges, de Bruxelles, Liège, Braine, Mouscron, Louvain, une escouade venue de Luxembourg, et de courageux Français qui, malgré la défection tard annoncée d’une motrice du Thalys et les diverses perturbations induites sur le traffic, parvinrent en temps et en heure à la rue des Prêtres (pas des gourous!).
on « Satoboat » ont porté sur la beauté de Bitcoin (à la table du Faune), sur la philosophie de l’action quotidienne des entrepreneurs présents, sur le nomadisme et ses difficultés en famille, sur l’évidence pour certains de l’impasse dans laquelle s’engagent les « maximalistes », sur l’actualité politique et réglementaire américaine et l’attitude de la SEC.

Pourtant le Repas, cédant aux réelles tentations de Neuchâtel, ne s’était pas tenu dans la cité de Calvin depuis lors !
De nombreux échanges ont porté sur les Ordinals (chance pour les mineurs ou risque inconsidéré pour la sécurité de la blockchain?) au risque de gentilles polémiques qui ne sont pas sans évoquer (pour les O.G.) celles des premiers temps des Repas, quand l’une de ses règles s’énonçait simplement “on ne parle pas de la taille des blocs”.
En ce lendemain de Saint-Valentin, on a aussi évoqué les messageries et mariages décentralisées sur la blockchain, la philosophie et la méta-ethique de l’IA et quelques sujets plus canailles.